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Agnès KARINTHI
Je suis française, née à la fin des années 1960. Mon berceau familial est la Hongrie, Budapest précisément, où mon grand-père et mon arrière-grand-père sont de célèbres écrivains. Bilingue français-hongrois, très proche de ma grand-mère, j’ai passé chaque été de mon enfance chez mes grands-parents. Sans y voir autre chose qu’un mode de vie différent du mien, j’y observais de véritables rituels d’auteur : les matins, pendant que mon grand-père rédigeait au stylo sa prose du jour, sa femme dactylographiait sa production de la veille. Ces moments faisaient partie de la magie des vacances. Je me rappelle encore la petite table où trônait la machine à écrire de ma grand-mère, soigneusement recouverte de sa protection ; le vaste bureau de mon grand-père se dressait dans une autre pièce, son pourtour encombré de feuillets et de romans tandis qu’en son centre un sous-main délimitait l’espace destiné à la création.D’un caractère farouchement rationnel, enfant je passais mon temps à construire des maisons en Lego et à m’inventer les scénarios qui allaient avec. Mon histoire familiale m’attirait vers la littérature, sans doute, et ce dès le plus jeune âge. En revanche, j’ai rejeté le français à l’école et j’ai développé une prédilection pour la biologie et la chimie ; je me suis consacrée à des études scientifiques et une carrière industrielle.
Mais sans même y faire attention, au cours de ces années où je m’enthousiasmais à inventer de nouveaux produits agroalimentaires ou à acheter des machines de fabrication dernier cri, les soirs, je dévorais livre sur livre. Et un beau jour, je me suis mise à prendre la plume à mon tour.
Aujourd’hui, j’accompagne les entreprises à la prévention des risques professionnels, un métier tourné davantage vers l’humain et moins vers la technique. Un métier qui me passionne. En parallèle, j’écris des nouvelles et, depuis peu, des romans.
Qu’est-ce que je lis ?
J’ai une prédilection pour l’écriture réaliste. Les drames humains ont cela de terrible en littérature, qu’un lecteur empathique ne peut que se désoler de leur arrivée, sans rien pouvoir y changer. J’ai besoin de ressentir cette émotion lorsque je lis un livre ; j’aime analyser la portée sociale d’un roman selon mes propres repères, me forger une opinion sur chacun des personnages. La dimension psychologique des héros a pour moi une importance plus grande que l’action elle-même. Le drame doit être avant tout intérieur.
Dans mon adolescence, j’ai lu et relu les auteurs classiques comme Dickens, Hugo ou Zola. Comme ce passe-temps n’était pas populaire parmi mes camarades de classe, je me situais en marge de leurs centres d’intérêt, mais je m’en moquais. Les livres constituaient mon propre moyen d’évasion et c’était très bien ainsi. Je ne me suis ouverte à la littérature contemporaine que bien plus tard. Bénis soient les libraires qui savent accompagner et conseiller de manière personnalisée ! Aujourd’hui, si Zola et ses congénères restent toujours dans mon cœur, Agnès Desarthes, Alison Lurie ou Leonardo Padura ont trouvé une place de choix sur les rayonnages de ma bibliothèque.
Quelques-uns de mes livres de prédilection :
- Persuasion de Jane Austen ;
- Mangez-moi par Agnès Desarthes ;
- Le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas ;
- Le choix de Sophie par William Styron…
Qu’est-ce que j’écris ?
J’ai commencé par écrire des nouvelles. Pour contrebalancer la morosité qui menace d’envahir l’humeur de chacun d’entre nous, j’ai orienté mes textes courts sur ces petits riens qui font émerger un rayon de soleil sur un visage désolé.
Aujourd’hui, je construis toutes mes œuvres autour de portraits psychologiques. Je m’interroge sur la place de la solidarité dans les relations qui lient les humains les uns aux autres.
Mon premier roman est un roman social contemporain.
Mon deuxième roman, plus noir, traitera du pouvoir destructeur des secrets de familles sur les rapports entre individus.
Distinctions :
- Concours de nouvelles courtes de Ceraf Solidarité 2015 : attribution d’un accessit pour ma nouvelle « Pow-wow à la harissa » ;
- Concours de nouvelles France Philippe 2015, catégorie Adultes de la médiathèque de Feignies : premier prix pour ma nouvelle « Au bord du ruisseau ».
Lien vers mon site internet : www.akarinthi.com
Lien vers mon éditeur : www.elpediteur.comInterview du 15 avril 2016 réalisée dans mon salon : interview
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